Mme Elsa Duret, responsable d’équipe projet au sein de la division éducation, formation, emploi au siège de l’Agence française de développement (AFD) à Paris, nous parle du projet Ressources éducatives dont elle à la charge. Elle revient sur les enjeux qui sous-tendent la conception, la production et la diffusion des ressources éducatives en Afrique subsaharienne francophone.
Qu’est-ce qu’une ressource éducative ?
Ce sont des ressources variées. On pense souvent aux manuels scolaires, aux cahiers d’exercices, mais ça ce sont des ressources éducatives à usage individuel. Ça peut être des ressources éducatives à usage collectif, par exemple des planches murales, des planches sur lesquelles il y a les lettres de l’alphabet pour les petites classes, mais ça peut aussi être des objets à écouter, des objets à manipuler. Les ressources éducatives, c’est vraiment un ensemble de compagnons d’apprentissage pour les élèves. Évidemment sur support physique, sur support papier, mais aussi de plus en plus sur support numérique.
Pourquoi le projet ressources éducatives ?
L’AFD a initié et financé sur subventions un programme au bénéfice des ressources éducatives en Afrique subsaharienne francophone pour soutenir la disponibilité des ressources auprès des élèves et des établissements du primaire et du secondaire. La disponibilité de ressources éducatives, aux côtés d’écoles sûres et protectrices et d’enseignants qualifiés et motivés, est l’une de condition indispensable pour accompagner les processus d’apprentissage.
Et les ressources éducatives numériques dans ce projet ?
Il faut remplacer les ressources numériques dans le contexte des pays d’Afrique subsaharienne, dans lesquels le programme intervient puisque dans la majorité de ces pays, malheureusement, il y a une fracture numérique très forte. Il faut trouver le bon équilibre. Il ne faut pas du tout marginaliser la ressource numérique, mais ça ne peut pas être la seule réponse.
Comment les 16 pays d’Afrique subsaharienne francophone peuvent mutualiser leurs RE ?
Le programme ne va pas financer des petites initiatives dispersées dans chacun de ces pays, mais elle va essayer justement de mutualiser ce qui fonctionne, de fédérer les pays autour de la dynamique des RE pour qu’il y ait davantage de ressources qui soient produites, qui soient disponibilisées auprès des élèves et des établissements. »
C’est parce que la disponibilité de ressources éducatives variées et de qualité est une des conditions indispensables pour accompagner les processus d’apprentissage que les partenaires s’engagent dans ce projet et soutiennent les gouvernements africains dans leur volonté de renforcer les capacités de leurs systèmes éducatifs.