Les ressources éducatives au Burkina Faso - Paroles d'expert avec François COMPAORÉ

L’atelier de travail sur le renforcement des stratégies et politiques en matière de ressources éducatives, intitulé Priorisation des recommandations issues des analyses diagnostiques et élaboration de feuilles de route dans les trois pays pilotes (Burkina Faso, Sénégal, Togo) s’est tenu les 27, 28 et 29 avril 2022, dans le cadre de la composante 1 (Agir pour l’avenir) du projet Ressources éducatives. Mise en œuvre par l’UNESCO, cette composante a pour ambition d’accompagner les pays d’Afrique subsaharienne francophone dans leurs politiques et stratégies nationales pour faciliter l’accès des élèves à un ensemble de ressources éducatives. En tant que pays pilotes, le Burkina Faso, le Sénégal et le Togo se sont engagés dans cette analyse diagnostique du secteur des ressources éducatives.

L’objectif général de cet atelier était de constituer un cadre d’échange technique pour la priorisation des différentes recommandations issues des analyses diagnostiques dans les trois pays pilotes et amorcer la structuration d’une feuille de route pour un renforcement des stratégies et politiques en matière de ressources éducatives.

Présent à cet atelier, M. François Compaoré, Inspecteur de l’enseignement secondaire et Directeur général de la recherche en éducation et de l’innovation pédagogique au Burkina Faso,  est revenu sur les défis et les recommandations pour la chaîne des ressources éducatives au Burkina Faso, et sur la contribution du projet « Ressources éducatives » au niveau national.

Quels sont les défis pour les ressources éducatives au Burkina Faso ?

La question des ressources éducatives est confrontée à la rareté et l’insuffisance criarde des autres ressources. Nous sommes dans un pays où seulement 2% de la population a accès à un ordinateur. Je vais résumer en disant : un pays où les ressources pédagogiques manquent, un pays où l’analphabétisme est très élevé et un pays où les élèves n’ont pas d’autres occasions de maîtriser les acquis scolaires en dehors de la classe.

Quelles sont les recommandations prioritaires sur la chaîne des ressources éducatives au Burkina Faso ?

Mettre en place une politique unique des ressources éducatives constitue aujourd’hui une grande recommandation. Les ressources éducatives étaient produites dans les différents cycles en fonction des ministères. Or, nous avons des difficultés d’ordre financier et nous pensons qu’à ce niveau, il y a deux possibilités. D’une part, accroître nos ressources, et d’autre part, mettre en place un système de commandes pluriannuel afin de faire face aux pénuries.

Comment le projet « Ressources éducatives » contribue-t-il à l’amélioration des ressources éducatives au Burkina Faso ?

Ce projet nous a permis de savoir que nous ne sommes pas le seul pays préoccupé par le problème des ressources éducatives grâce au partage d’informations. Il y a eu une contribution très importante : l’étude faite sur la chaîne des ressources éducatives. Nous avons pris en compte les principales conclusions de cette étude pour les orientations futures de l’éducation dans le cadre des assises nationales.