Les ressources éducatives au Burkina Faso - Paroles d'expert avec Charles Alfred YONI

L’atelier de travail sur le renforcement des stratégies et politiques en matière de ressources éducatives, intitulé Priorisation des recommandations issues des analyses diagnostiques et élaboration de feuilles de route dans les trois pays pilotes (Burkina Faso, Sénégal, Togo) s’est tenu les 27, 28 et 29 avril 2022, dans le cadre de la composante 1 (Agir pour l’avenir) du projet Ressources éducatives. Mise en œuvre par l’UNESCO, cette composante a pour ambition d’accompagner les pays d’Afrique subsaharienne francophone dans leurs politiques et stratégies nationales pour faciliter l’accès des élèves à un ensemble de ressources éducatives. En tant que pays pilotes, le Burkina Faso, le Sénégal et le Togo se sont engagés dans cette analyse diagnostique du secteur des ressources éducatives.

L’objectif général de cet atelier était de constituer un cadre d’échange technique pour la priorisation des différentes recommandations issues des analyses diagnostiques dans les trois pays pilotes et amorcer la structuration d’une feuille de route pour un renforcement des stratégies et politiques en matière de ressources éducatives.

Présent à cet atelier, M. Charles Alfred Yoni, Directeur de la production des moyens didactiques et des technologies au ministère de l’Éducation nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (MENAPLN), est revenu sur les défis pour la chaîne des ressources éducatives au Burkina Faso, et sur la contribution du projet « Ressources éducatives » au niveau national.

Quels sont les défis pour les ressources éducatives au Burkina Faso ?

La première question porte sur l’existence d’une stratégie en matière d’introduction des TIC (Technologies l’information et de la communication) au niveau de l’école. Nous avons aussi le défi de la disponibilité des ressources pédagogiques et numériques surtout. Il faut avoir des supports technologiques et il faut aussi former les acteurs dans le domaine de l’utilisation des TICE (TIC pour l’enseignement) pour assurer cette éducation en situation d’urgence. La disponibilité des manuels pose aussi la question de leur production, de leur diffusion et de leur transport sur le site.

Comment le projet « Ressources éducatives » contribue-t-il à l’amélioration des ressources éducatives au Burkina Faso ?

L’avantage, c’est le partage d’expériences. Nous avons ici trois pays qui sont réunis (Sénégal, Togo et Burkina Faso) à travers le travail de priorisation des recommandations, et nous avons des expériences que nous partageons entre pays. Nous sommes en train de voir ce que chacun vit dans son pays et, à travers les échanges, nous sommes en train de partager les bonnes pratiques entre nous. À travers ce projet de priorisation, nous acquérons de nombreuses compétences parce que nous avons eu de très belles communications avec des experts qui nous ont appris comment traiter de la question des recommandations avec la priorisation et l’élaboration d’une feuille de route. Cela nous a permis de mettre le doigt sur les véritables défis et je crois qu’à terme, nous allons pouvoir les prioriser et les planifier. C’est vraiment une plus-value pour nos États.