Backary Mouze Mougne est le Coordinateur national du projet Ressources éducatives aux Comores. Il fait également parti du Secrétariat technique permanent en appui au groupe local des partenaires et est chargé de la production des ressources éducatives et du suivi-évaluation de la politique et des programmes d'enseignement au ministère de l’Éducation nationale des Comores.
Dans quelle dynamique cet atelier d’échanges avec les acteurs nationaux sur la problématique des ressources éducatives s’inscrit-il?
Cette activité vient compléter les actions déjà menées par le ministère de l’Éducation nationale pour l’amélioration de la qualité de l’éducation ainsi que la réduction de la pauvreté d’apprentissage. Cela se retrouve dans certaines doléances, certaines demandes politiques fortes, exprimées dans les assises nationales pour la transformation de l’éducation qui ont eu lieu en juillet 2025. Celles-ci complètent aussi de précédentes actions menées en partenariat avec l’UNESCO en ce qui concerne l’évaluation du diagnostic de production et de diffusion des ressources éducatives aux Comores.
Quels sont les objectifs de cet atelier aux Comores?
Cet atelier représente le moment de joindre toutes les recommandations issues des assises nationales pour l’éducation et la transformation du secteur aux recommandations provenant de l’analyse diagnostique afin d’obtenir un document cohérent et efficace que nous pourrons modéliser dans un plan sectoriel de l’éducation jusqu’en 2030. Les activités à venir doivent être définies et suivre une stratégie efficace, résiliente et efficiente, afin de répondre aux attentes des assises nationales de l’éducation, mais aussi des Comoriens. L’objectif est d’aboutir à des scénarios d’investissements qui pourront être soumis au gouvernement pour appréciation et suivi auprès des bailleurs.
Pourquoi les ressources éducatives sont-elles importantes pour la jeunesse comorienne?
Nous avons peu de ressources, qui présentent certaines lacunes notamment en termes de diversification et de qualité. Elles demeurent basiques, voire insuffisantes. Il revient actuellement aux Comores de définir quel est le seuil minimum de ressources éducatives requis, comment les produire, comment les utiliser et comment les renouveler. En ce moment, peu d’écoles et d’établissements possèdent des laboratoires, des bibliothèques physiques et numériques et un accès à des ressources éducatives libres. En cas de conflit ou encore de catastrophe, les enfants se retrouvent limités et sans accès aux ressources leur permettant d’assurer la continuité pédagogique.
Nous devons donc développer un système d’accès à des ressources éducatives de qualité, qui serait permanent, quelle que soit la situation qui se présente. Les enfants doivent être en mesure de continuer à apprendre et doivent avoir suffisamment de temps d’apprentissage.

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